30 Octobre 2014

Plateforme

Principales performances techniques de la plateforme :

MassePlateforme : 300 kg, Charge Utile : > à 300 kg
OrbitesToutes les orbites basses > 20° d'inclinaison, demi grand axe entre 500 et 1500 km
Lanceur - Volume sous coiffeMulti lanceurs
PuissanceEnviron 300 W Plateforme et > 300 W Charge Utile
Manœuvres120 m/s pour satellite de 500 kg
AutonomieMode Survie Autonome, capacité à supporter le travail en jours/heures ouvrables en routine
PointageTout type de pointage
Précision de pointage0.05° biais + 0.05° hors biais / axe
Stabilité1 E-³ °/s en basse fréquence < 1 Hz
Echanges avec Charge Utile16 lignes de puissance + liaisons point à point + Bus MIL 1553 B 160 kbps
Stockage des données500 Mbits Housekeeping et 2 Gbits Charge Utile
TM/TCBande S, CCSDS, 800 kbps en TM/QPSK, 4 kbps en TC/BPSK
OrbitographieAutonome par GPS : ni Doppler, ni ranging, ni mesures angulaires en station
Durée de vie3 ans, tous les éléments consommables, soumis à usure ou aux radiations étant dimensionnés à 5 ans

Eclate de la plate-forme PROTEUS

Contributeurs industriels à la plateforme PROTEUS :
Contributeurs industriels

Pour ce qui concerne les capacités d'accommodation de la plateforme vis à vis des charges utiles, un effort particulier a été réalisé avec l'édition d'un Manuel Utilisateur Proteus, calqué sur celui des lanceurs. Ce manuel définit les capacités d'emport (masse, centrage, inerties, puissance en fonction de l'orbite, ...) mais aussi l'ensemble des interfaces entre plateforme et charge utile.

Une des spécifications les plus contraignantes de Proteus était de s'assurer de sa compatibilité avec une gamme étendue de lanceurs afin que les possibilités de lancement soient les plus larges possibles. Cette figure illustre l'accommodation géométrique sous coiffe de Proteus à divers lanceurs. Par ailleurs, le dimensionnement de la plate-forme tient compte de l'environnement mécanique généré par ces différents lanceurs.

Le domaine de vol accessible par la plateforme Proteus :

Domaine de vol

La limitation en altitude est directement liée à la tenue aux radiations. De ce point de vue, la mission Jason 1 est en limite du domaine et constituera une référence en termes de retour d'expérience.

Les performances de la plateforme ont été démontrées d'abord au sol lors du développement de la plateforme :

  • à travers la maquette mécanothermique MSTH démontrant la capacité d'emport en masse de la Charge Utile et la justesse du concept thermique,
  • lors de la validation des chaînes fonctionnelles sur bancs,
  • au cours de l'AIT, en particulier lors des essais satellite PVT, EMC et vide thermique,
  • par analyse et essais élémentaires pour d'autres aspects (durée de vie et tenue aux radiations par exemple).

C'est ensuite en vol au travers de Jason 1 que les performances ont été évaluées, en particulier pour ce qui concerne le SCAO dont une validation partielle est réalisée en AIT mais qui, pour l'essentiel, ne peut être traité au sol que via des modélisations et stimulations des éléments réels .

Principales  opérations réalisées au cours de la recette en orbite de Jason 1. La variable de description choisie est l'angle d'ensoleillement du plan orbital (angle béta).

En effet, l'orbite de Jason 1 à 1336 km étant inclinée à 66°, il s'en suit une rotation naturelle de -3°/jour du nœud ascendant par rapport au soleil, ce qui conduit le satellite à devoir faire face à toutes les heures locales possibles, de même qu'à des éclipses de durée variable.

Les générateurs solaires n'ayant qu'un degré de liberté, c'est le lacet du satellite qui est utilisé afin d'assurer un ensoleillement correct des panneaux solaires. Ce mouvement de lacet dénommé "yaw steering", approché par un sinus à la période orbitale, a une amplitude qui dépend directement de l'angle d'ensoleillement du plan orbital (angle béta).

Du point de vue versatilité du pointage, Jason 1 constitue donc bien une démonstration des capacités de la plateforme, d'autant que les manœuvres de correction d'orbite en un point imposé peuvent nécessiter des retournements de 180° en lacet à partir du mouvement sinusoïdal de routine. Au niveau sol, c'est bien sûr le générateur des consignes de guidage qui absorbe cette difficulté et doit être à même de traiter tous les cas de raccords possibles entre profils.

Outre les manœuvres d'identification des tuyères suivies de celles de mise à poste, on peut noter la présence de manœuvres d'attitude grands angles afin d'identifier grâce aux mesures stellaires, les biais, les mésalignements et les facteurs d'échelle des gyromètres. Par ailleurs, de petites manœuvres d'attitude en tangage roulis ont permis d'identifier directement le biais résiduel entre viseur stellaire et altimètre, ce dernier pouvant fournir une information proportionnelle au carré du dépointage. Bien évidemment, ces caractérisations ont été menées à différents angles solaires afin de vérifier l'absence significative de variations liées à des effets thermo élastiques.